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Rencontre du Coordinateur international de l’ONG CADD avec l’équipe du terrain à Lomé

Le 27 octobre 2018, dans sa tournée dans la sous-région ouest-africaine, le Père fondateur de l’ONG « Citoyens en Action pour la Démocratie et le Développement » (CADD) a rencontré l’équipe de terrain, CADD-TOGO. L’ONG, créée depuis 2014, active en Suisse depuis 2013, n’est pas encore active au Togo. C’est pour réactiver cette section, que le Coordinateur international et Père fondateur de CADD a séjourné à Lomé, dans un but stratégique, après s’être rendu à Cotonou (Bénin) et à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

Rappelons que depuis le 19 août 2017, le Togo, terre bénie des Noirs africains (venus d’Egypte lors de leur fuite des razzias berbères qui eurent lieu au XIIème siècle), connait une situation particulière dans son histoire politique. Du jamais vu sur cette terre d’installation de 44 groupes linguistiques; alors que tout semblait acquis pour le pouvoir mis en place depuis plus de 50 ans de règne sans partage, un sursaut national vit le jour grâce à un homme courageux et travailleur, M. Tikpi Atchadam (Président du Parti National Panafricain (PNP)). Il s’agit d’un parti à majorité composé de Kotokoli, auquel s’est ajouté une masse laborieuse de Togolais, qui allaient modifier le cours de l’histoire et réclamer dans le hic et nunc, le départ sans condition de Faure Gnassingbé et de son gouvernement.

Bien que les revendications soient, pour l’ONG CADD, plus nombreuses que le simple départ du Président actuel du Togo, il lui incombe de résumer toutes ses revendications en une seule : le départ du gouvernement actuel au point de vu des droits humains !

L’Afrique a beaucoup souffert et le peuple noir n’a jamais connu de « Messie », pour le sauver, que ce soit depuis les conquêtes territoriales des musulmans berbères, de la « chosification » des Noirs par les Occidentaux à travers la « traite négrière », de la domination des Occidentaux par leur colonisation, qui ont introduit  leur culture « civilisatrice et chrétienne » et du néo-colonialisme, principale cause des guerres civiles sur le berceau d’humanité par l’installation des bases armées étrangères. Au vu de ce constat, l’ONG CADD estime que les régimes qui ne font pas preuve d’alternance au pouvoir restent dans une continuité de l’ancien système, qui n’est qu’un prolongement de l’Occident, pilleur des ressources africaines. Le cas de la France en dit long sur sa volonté de voir les droits humains des Africains bafoués par le maintien au pouvoir des dictatures.

Dans le cas du Togo, le régime actuel est un régime colonial et, de surcroît, un régime de domination. Si les Occidentaux ont su adopter la Déclaration universelle des droits de l’homme le 10 décembre 1948, ce fut pour éviter une quelconque domination entre les peuples, vu les conséquences dégradantes des deux Grandes Guerres (ayant suffisamment démontré le barbarisme des systèmes occidentaux). Le Togo aurait signé et ratifié plusieurs textes dans le domaine des droits humains en lisant plusieurs documents de structures de défense des droits humains (Amnesty International, ACAT, OMCT et d’autres demandant le respect entre peuples africains et celui des droits des enfants). Le gouvernement actuel est loin de combler les attentes dans ces domaines si nous citons l’assassinat crapuleux du Père de l’Indépendance Sylvanus Olympio, les enlèvements et assassinats qui ont jalonné le règne de Gnassingbé Eyadema (en poste et après la grève illimitée de 1990), les tueries et violations que connait le peuple togolais lors de chaque élection présidentielle, l’aggravation des violences qui touchent les enfants et les femmes, l’état de siège des villes de Sokodé, Mango et Bafilo, auxquels s’ajoutent les dernières répressions du régime et les arrestations des détenus politiques. L’ONG CADD constate une dérive incommensurable de ce gouvernement, lorsque ce dernier arrête un défenseur émérite des droits humains, Assiba  Kwoassi Johnson, Président fondateur du Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD).

Le cas d’Assiba vient casser l’appréciation positive que la communauté internationale fait du Togo à travers les rapports falsifiés que les institutions de défenses des droits de l’homme à la solde du régime les envoie y compris plusieurs d’autres qui se disent de la société civile et qui se le jouent souvent au double jeu.

Pour l’ONG CADD, IL EST TEMPS QU’ON FASSE DES DROITES HUMAINS, UNE LUTTE SÉRIEUSE ET JUSTE POUR DES RÉSULTATS EFFICIENTS EN AFRIQUE ET AU TOGO.

Nous dénonçons par ailleurs, le cas de  Foly SATCHIVI, le premier Porte-Parole du mouvement « En aucun cas », un étudiant qui par son militantisme croupit actuellement en prison et de surcroît est en grève de faim déjà pour plusieurs jours.

L’ONG CADD dit ça suffit! Et demande aux autres structures de défenses des droits humains de redoubler d’effort contre l’impunité au Togo afin qu’un vrai état de droit s’installe pour toutes et pour tous!

Kossivi Oyono DAGBENYO, Coordinateur international.

cadadm

Coordinateur et animateur interculturel, Passerelles Espace Rencontre Interculturel, Fribourg en Suisse. (depuis 2011). Programmation et animation des activités interculturelles, des événements culturels et sportifs Gestion de la comptabilité : budget de fonctionnement (entrée et sortie de la petite caisse) Gestion administrative de l’association, mise en place et conduite des projets Recherche de fonds

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